Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
OU SE RÊVENT LES ETOILES...
OU SE RÊVENT LES ETOILES...
Archives
15 août 2007

CARNET DE VACANCES – SAMEDI 28 JUILLET

sfDéjà une semaine qui vient de se fondre dans les méandres du passé. J’ai l’impression de voir les Langoliers de King bouffer l’espace-temps dans mon dos. Ca file à une vitesse incroyable. On dit que c’est encore plus vrai lorsque l’on se sent bien et que l’on fait ce que l’on aime. Ce doit être vrai. En tout cas, ça disparaît et c’est bien dommage.

Les mots continuent de s’aligner dans mon roman mais je me pose des questions en le rédigeant. Pas vraiment sur sa qualité car ce qui compte à cet instant, c’est que je m’amuse à l’écrire. Je sais que la réécriture sera douloureuse car je vois presque en les écrivant les faiblesses de mes phrases, les idées sur lesquelles je passe trop vite et qui vont donc demander un nouveau développement ou celles qui vont finir dans les oubliettes car trop faibles ou « trop écrites ». Non , je m’interroge en fait sur le cadre.

Je rédige normalement un roman de science-fiction, SF pour les intimes. Mais comment reconnaît-on un roman de SF ? Le débat est vaste et infini, la preuve, il déchaîne toujours les passions dans les conventions, les salons ou sur les forums. Mais je dois me poser la question car en l’écrivant actuellement, je ne suis plus très sûr d’écrire un roman de SF. Evidemment, quand on balance du vaisseau spatial et toute la quincaillerie, on sait où l’on met les pieds. Quand la technologie frôle le cyberpunk, on sait encore dans quel bac à sable on joue. Mais quand on touche à l’anticipation proche où la politique et la société ont évolué certes, mais finalement pas trop le paysage, là c’est moins facile. Car il est acquis désormais que les voitures volantes façon BLADE RUNNER, ce n’est pas vraiment pour demain. Et il faut être clair que notre niveau technologique est déjà tellement haut que les modifications futures ne seront pas si énormes que ça. Ou alors on aura révolutionné la physique classique, quantique ou pas.

Alors comment qu’on fait pour amener les lecteurs dans un futur modifié qui ne l’est finalement pas trop ? Je me suis dit que le décorum et surtout la situation sociopolitique suffiront à eux-mêmes, mais je dois avouer qu’en le rédigeant, en tout cas à l’heure actuel, à plus de 30 000 signes, je n’ai pas l’impression de faire de la SF.

J’en suis donc arrivé à la conclusion suivante qui ne me paraît pas plus bête qu’une autre : et si en fait je ne faisais qu’écrire un roman ? Et si aimer écrire était le seul moteur, que ce soit de la SF, du polar, du mainstream. Et si en fait raconter des histoires était véritablement la base et qu’ensuite seulement l’univers se dessinait. Et si on ne savait finalement quel genre de bouquin on a écrit que lorsqu’on inscrivait le mot FIN après la dernière phrase ?

Bon là j’abuse un peu mais ce petit déclic me rassure.

Après tout, ce que j’aime, c’est écrire, non ? Alors merde aux doutes et laissons voguer la plume…

ENJOY !

Publicité
Commentaires
Publicité