CARNET DE VACANCES – MARDI 31 JUILLET

   

Les régions de France ont un fort potentiel d’histoires. La tradition orale est tenace et les contes sont légion partout dans l’Hexagone. Ce qui m’a d’ailleurs inspiré une série de livres. Mais ceci est encore une autre histoire.

Au-delà même des légendes, l’Histoire a aussi laissé des traces. On s’aperçoit vite que les livres scolaires et historiques ont une vision très parisianiste des événements et ont tendance à se limiter à ce qui pouvait s’apercevoir à la longue vue depuis l’île de la Cité. Mais dans chaque région, les faits n’ont pas forcément été marquants de la même manière. Et ce qui n’apparaît des fois pas du tout dans les manuels a eu un impact fort sur la population et sur toute une province.

En Bretagne, par exemple, la chouannerie n’est pas un phénomène anodin. On la cite assez rapidement en parlant de la Révolution mais je vous prie de me croire qu’ici elle a tracé ses sillons dans les forêts et dans les esprits. Le côté très indépendantiste breton aurait des accointances avec les chouans que ça ne m’étonnerait pas. C’est évidemment toujours une vision d’un parisien en vacances, donc forcément faussée.

J’ai tout de même voulu en savoir plus en allant écouter, sur les conseils d’un autochtone, un prof d’histoire, Philippe Huchet, qui organise une petite balade contée le long des chemins de fuite des chouans. Dans la forêt près de la Ria d’Etel, j’ai suivi l’érudit de station en station en engloutissant ses informations. L’horreur ! Non pas parce que l’homme ne présente aucun intérêt. Bien au contraire, ses histoires autour du leader Georges Cadoudal menant les chouans contre les armées républicaines à la manière de la guérilla jusqu’à la chute de Quiberon, étaient passionnantes. Trop d’ailleurs. Car se télescopaient dans ma tête des idées de scénarii autour de ces combattants de leur propre liberté, selon leur point de vue évidemment, alors que je dois rester concentré sur mes nano-robots. Je vous assure que ce n’est pas simple en plein pays de Faerie !

Heureusement que la forêt de Brocéliande est loin, sinon j’étoufferais ;-)

Oui, il m’est bien difficile, malgré la discipline à laquelle je me plie actuellement, de rester focalisé sur un seul sujet, un seul style. Il y a tant d’histoires que j’aimerais raconter. Elles ne sont qu’embryons pour l’instant et simples idées de scènes, mais je sais que le ciboulot va faire son tri et je vais devoir les sortir ces satanés récits !

ENJOY !