DOCUMENTATION ? IMAGINATION !

Ces deux mots ne sont certes pas antagonistes, le premier nourrissant évidemment le second. Mais j’entends beaucoup autour de moi parler de documentation pour faire véritablement vivre son histoire. Il est indispensable, c’est un fait, d’être très documenté sur le milieu que va fréquenter notre héros, les manières d’être, le jargon, les choses simples mais qui apporteront le réalisme nécessaire pour que les lecteurs y croient. Je ne peux renier cela, c’est indéniable, indispensable, c’est le pilier central de votre structure.

Non, ce qui m’agace c’est quand le jugement sur un livre s’arrête à cet aspect du travail d’écrivain. Je m’étais dit, lorsque j’ai commencé à écrire des âneries sur des feuilles volantes, que mon imagination serait mon meilleur allié. J’ai découvert plus tard que le doc allait aussi beaucoup m’épauler. Mais quand je lis que ce dernier bouquin est un chef d’œuvre car extrêmement bien documenté, excusez-moi, mais ça fait gerber !

Les thrillers sont les premières victimes de ce phénomène. On en lit certains qui sont devenus des manuels de médecine ou alors de droit pénal. Si les gens veulent s’instruire, qu’ils prennent des ouvrages de références, ils seront sûr qu’il n’y trouveront pas de bêtises que le romancier aura lui, mal interprété. Qu’on apprenne quelque chose en lisant un bouquin, oui. Mais que le roman en question devienne un livre d’histoire, de géographie ou de médecine légale, excusez-moi encore mais c’est vraiment trop naze !

Oui à la documentation, mais qu’elle reste ce qu’elle est : une base pour donner aux lecteurs une superbe histoire sortie tout droit de l’imagination du romancier. Car c’est dans ce territoire étonnant que l’on déniche les perles, ces choses qui feront planer, ces mots et ces idées démentes qui ne seront que bonheur.

Documentation ? Bien sûr.

Imagination ? Jamais sans elle !

ENJOY