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OU SE RÊVENT LES ETOILES...
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17 avril 2007

LA LITTERATURE AU KILO – 20 506

pav_Une véritable maladie a envahi le monde du livre : la pêche aux gros ! Si, si, regardez donc les étals de vos libraires, que l’on parle de littérature adulte ou jeunesse, le même mal est partout. Vous n’achetez plus des livres mais des pavés. Pour les adultes on savait que la maladie était puissante surtout depuis l’avènement des thrillers. Mais en jeunesse, tout le reproche est à faire à Harry Potter. Il fut un temps où l’on pondait des livres tout petits car les chérubins n’aimaient pas lire, et Harry Potter a tout foutu en l’air. Non seulement ils lisent ces chiards, mais en plus des bouquins de 500 pages ! Ah les bougres !

Le résultat, c’est la pensée des éditeurs que seuls les bouquins de plus de 300 pages ont droit à une vie réelle. C’est aussi l’avis des libraires qui boudent carrément les poche pour ne laisser la place qu’aux livres grands formats.

Certains diront que tout cela est bon signe et que finalement c’est la lecture qui l’emporte. Mais qu’en est-il vraiment ?

Chez les adultes, ça donne des écrivains qui allongent la sauce de leurs bouquins pour parvenir au couperet des 400 pages et finalement aboutir à des histoires poussives où l’intrigue semble tourner en rond, les personnages répéter les mêmes choses jusqu’à la nausée et finalement le lecteur s’épuiser.

En jeunesse, le syndrome est encore trop jeune et les auteurs ont une pêche d’enfer. Ce qui donne beaucoup de bons bouquins avec un paquet d’aventures. Mais on ne peut plus échapper désormais aux trilogies. C’est d’ailleurs le leitmotiv des éditeurs qui ne croient plus au livre unique, le One Shot. Tout le monde réfléchit en longues épopées. Dur dur dans ces cas-là d’être un écrivain qui commet de superbes bouquins mais trop courts !

Et tout ça pour quoi alors ? Pour la littérature ? Que nenni !

D’abord, sur un grand format, la marge est bien meilleure que sur un poche et le seuil de rentabilité est inférieur. Une aubaine donc pour les financiers. Pour l’auteur ? Je ne sais pas trop. Peut-être des à-valoir un peu plus importants. Je vous dirai peut-être ça plus précisément un de ces quatre ;-)

L’autre raison du grand format, et du pavé à fortiori, c’est la place qu’il peut prendre sur le concurrent sur la table de présentation. Oui, nous sommes dans la guerre de position. Le mieux c’est de sortir plusieurs titres en même temps pour inonder la place. Autant vous dire que les petits et moyens éditeurs en chient des ronds de chapeaux.

Mais pour le lecteur alors ? Pour l’instant, en jeunesse, il est assez gagnant car les récits sont plutôt de bonne qualité. L’avenir nous dira ce qu’il en est.

Et pour l’auteur alors ? Derrière son ordi, il doit maintenant réfléchir en terme de très long récit mais qui ne soit pas chiant à suivre. Cela possède un côté excitant certes. On peut se dire que l’on va avoir le temps de faire vivre nos personnages et d’étaler tous nos délires d’inventeurs de péripéties. C’est juste un peu dommage quand on sent les choses dans le plus court. Mais on fait avec non ?

Pour moi ? J’ai décidé de faire ce qui me plaisait sans m’embêter avec les contraintes du marché. D’abord je prends plus de plaisir, et au moins j’avance (passé la barre des 20 000 signes !). Ensuite… Ben je vais faire comme je le sens ;-)

ENJOY

LU

magdeslivres3LE MAGAZINE DES LIVRES n°3 mars/avril 2007

Toujours aussi intéressant sur le monde de l’édition et de la littérature, ce numéro nous cause encore une fois de l’overdose de bouquins chez nos libraires. Ce trop plein va-t-il flinguer le livre et l’édition ? Dans la foulée, ils reviennent sur le phénomène des blogs mais cette fois avec les bloggeurs dont on a édité en papier leurs blogs. C’est un phénomène intéressant à observer et, je pense, que comme tout effet de mode, ceux qui resteront sont ceux qui savent écrire. C’est aussi l’occasion de découvrir Simenon sous un angle différent. J’ai beaucoup aimé l’article de Pierre Jourde sur la dictature de certains critiques, en particulier celui des Inrockuptibles. Il fait le parallèle entre le Littell et le dernier Angot, la seconde ayant bénéficié d’un lancement phénoménal avec télé/radio/journaux et dont les ventes couvrent à peine le tirage initial (30 000 à 40 000 ex), le premier ayant fait son bonhomme de chemin jusqu’au 500 000 exemplaires. Certes, les deux ont bénéficié d’un écho « sensationnel » mais seuls les lecteurs vont faire le livre. Ce que confirme Jérôme Garçin, monsieur LE MASQUE ET LA PLUME (on aime ou pas) dans une longue interview très instructive aussi sur le monde de la critique. Un seul petit truc me chiffonne ou en tout cas me fait sourire, c’est l’article sur le premier roman de Murielle Renault qui a fait d’un exercice d’atelier d’écriture un roman et sort chez le dilettante. Donc un éditeur apprécié, un livre copié de Nicolas Rey… Enfin, toutes les clés pour que ça se remarque. Bon, je n’ai pas lu alors je tempère mon propos, mais la méthode est drôle. De même que cet article sur le bouquin de Tatiana De Rosnay qui serait un rescapé sorti chez un petit éditeur inconnu, et qui aurait manqué au monde de la littérature. Là encore, je n’ai pas lu le livre donc je ne peux rien en dire, mais c’est ma méthode encore qui prête au sarcasme. De Rosnay en est à son neuvième bouquin, donc quand elles est refusée par son éditeur habituel, elle peut remettre son bouquin entre les mains directement des directeurs des autres boites. De plus, elle atterrit finalement chez un éditeur « inconnu » : Héloïse d’Ormesson. Oui, oui, vous avez bine lu le nom. Donc, le côté inconnu, à d’autres ! Bigre, pourquoi s’obstine-t-on encore à faire croire aux gens…Ah mince, le rêve ! Oh pardon, je suis désolé, je suis bine trop terre à terre et cynique. Je me flagelle, allez, oui, encore un coup ! Oui amis lecteurs, la littérature est un monde de rêves et de passions, au-dessus de notre commun des mortels et où les miracles sont monnaie courante. Amusez-vous bien !

VU

300300

Waouf ! Ca arrache la gueule. On peut évidemment critiquer le propos pro-spartiates qui n’étaient autres que des barbares sanguinaires mais grecs. On peut râler sur l’histoire très faible puisqu’il ne s’agit que d’une bataille. Mais graphiquement, c’est une véritable réussite. On se laisse porter par le côté bravoure et virilité exacerbée sans problèmes. Et puis les ralentis exagérés, j’adore ça quand ça sert le propos, c'est-à-dire pas grand-chose mais que ça rend le tout très esthétique (bon après on aura un débat sur l’esthétisme de la violence mais une autre jour s’il vous plait). Bon, vous allez le voir, oui ou ?

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