A TOUTE BERZINGUE

Internet est une machine extraordinaire. Elle a réussi à compresser le temps. Pas qu’elle vous en donne plus mais vous avez l’impression que les choses se font plus vite. Un message envoyé, une réponse reçue quelques minutes après (je ne parle même pas de MSN). Un scénar écrit, un retour reçue dans les heures qui suivent. Une modification à apporter à une planche le matin et hop la voilà revenue toute belle le soir. Magique !

Mais tout cela n’est que leurre lorsqu’arrivent les moments de travail. Ben oui, il faut bien se mettre sur sa bécane pour bosser un peu. La semaine dernière s’est déroulée un peu ainsi pour moi. Aucune nouvelle de personne. Plus un mail. Juste le silence. De mon côté aussi j’ai planché sur les péripéties de mes personnages, sur leurs motivations profondes (ou pas d’ailleurs), sur les agencements d’événements, sur les bienfaits d’une action ou l’inutilité d’une autre à quelques endroits choisis de l’aventure (au sens large). J’ai agencé des cases, imaginé des continuités narratives à mettre en images, pensé à d’autres projets en même temps.

Par le passé, ces moments-là ne représentaient rien, juste un passage. Désormais, la flèche du Net a créé le besoin de réponse, de réaction quasi-automatique. Et c’est frustrant tout ça.

La semaine dernière, j’ai réappris à attendre. Je pensais savoir mais la technologie est toujours là pour bousculer les plans des terriens. N’est-ce pas dans tout bouquin de SF ça ?

ENJOY