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OU SE RÊVENT LES ETOILES...
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14 décembre 2008

Comment osez-vous !

naulleauL’autre soir, je tombe sur LA GRANDE LIBRAIRIE (comme quoi je regarde encore un peu la télévision même si c’est La Cinq). Émission présenté par un animateur sûrement très intello mais qui marque tout de suite la situation : attention, mesdames et messieurs, vous êtes maintenant dans le Grand Monde de la Littérature !

Passons sur le côté pédant du garçon qui en plus se permet à certains moments de réagir comme un journaliste fouilleur de poubelle essayant de faire dire des ignominies à ses invités tout en se défendant d’avoir pu obtenir son moment à la Polac. Regardons plutôt du côté des invités.

A part, Fabrice Luchini, le trublion, le clown de la scène, le bavard invétéré qui, même quand il agace, ne peut qu’attirer la sympathie, ce type est quelqu’un et chacun en pense ce qu’il veut amis quel homme de théâtre ! Donc à part lui, se tiennent côte à côte Pierre Bergé, l’homme de l’ombre d’Yves Saint Laurent, et Eric Naulleau, le dégommeur de bouquins.

Soyons franc, je n’ai jamais lu Naulleau, ni Bergé.

Le dernier présente son dernier livre : L’art de la Préface. Ce type fait du fric avec les préfaces d’autres écrivains. Il dédie évidemment ses mots au talent incroyable des anciens, tous morts ou presque. Bon.

Mais cet homme représente tout ce que j’exècre dans le monde de la littérature. Derrière son âge antédiluvien, il plante tout de suite le lecteur en honnissant le petit peuple qui aimerait lire autre chose que ce qu’il considère, avec ses amis germanopratins, comme la crème de la crème. Et plus c’est mort, mieux c’est !

Là, il se permet en plus de dégueuler sa haine vis-à-vis de Naulleau qui vient de sortir un bouquin d’analyse critique acide sur les auteurs de notre temps. Et même plus, les auteurs vivants et qui écrivent maintenant. Je n’ai pas lu le livre mais le gars a le mérite d’écrire sur ses contemporains. Il est connu pour avoir la gâchette facile mais flinguer Angot me paraît bon pour la santé publique des esprits. Et surtout, le livre aborde aussi des écrivains comme Marc Levy. Ce que ne supporte pas Pierre Bergé. Ou plutôt il ne supporte pas qu’on tape sur son ami Sollers et sur d’autres de ses amis, comme Angot (tiens, tiens !).

Je n’ai lu ni Bergé, ni Naulleau mais j’ai essayé Levy et Angot. La dernière est une horreur. Le premier n’est pas ma tasse de thé mais il sait raconter des histoires qui réunissent du monde. Ne serait-ce que pour ça, on peut l’applaudir. Après, de là à aimer…

Mais la démonstration de haine rétrograde de Pierre Bergé vis-à-vis de Naulleau est une simple horreur inacceptable. Ce vieux monsieur n’accepte rien et tel la censure d’antan se permet de jeter aux orties un livre qu’il doit avoir à peine feuilleté.

Voilà les gens qui contrôlent, en partie heureusement, le monde de la littérature française et ne peuvent plus sortir leur pied de la tombe, préférant encenser ceux qui y sont depuis longtemps, et ne plus laisser une chance aux nouveaux.

Naulleau est un tueur de mots mais au moins, il laisse parler les vivants.

Vive la vie !

ENJOY !

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Commentaires
G
Sur Naulleau à la télé en général, et face à Bergé en particulier, voir la plus récente et excellente net.émission d'Arrêt sur Images (arretsurimages.net). En plus, elle est accessible même aux non-abonnés, que du bonheur ! ;-)<br /> <br /> Rien à voir, mais serait-ce toi qui a signé la chronique d'Imbroglius (de Kim Tran Nhut) parue il y a 4 ans dans Galaxies 35 ? (la chronique n'est pas signée, sans doute ladite signature a-t-elle sauté à l'impression)<br /> <br /> (et bonne année !)
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