Le magazine des livres
Je n’avais jamais réussi à me pencher bien longtemps sur un magazine littéraire jusqu’à l’arrivée de ce Magazine des Livres il y a peu. Même le Muze, dans lequel j’espérais beaucoup surtout lorsque j’ai vu que le premier numéro consacrait une double page à Christophe Lambert, m’a rapidement écarté de ses pages avec une cible qui se situe dans la tranche d’âge 15-25 et de type féminin (là, pour le coup, j’étais out).
Je me suis donc embarqué aux côté de Joseph Vebret et de ses acolytes, surtout que, disons le franchement, ils avaient attaqué en s’occupant de littérature de genre avec délices et bonheur. Certes, leurs orientations se sont quelque peu modifiées mais leur franc-parler, leurs textes accrocheurs et les interviews d’auteur sortant des sentiers battus m’ont convaincu de suivre le bateau.
Et le dernier édito de Joseph Vebret n’a fait que confirmer le pourquoi de mon addiction. L’homme parle carrément de ce fameux problème de la vraie littérature. Pour lui, je résume, il y a la littérature et il en faut pour tout le monde.
Merci monsieur.
Car il est toujours aussi déplaisant d’entendre les vautours germanopratins se délecter de leurs bonnes pages et de leurs bons mots en dénigrant le bon peuple. Les intellos de tous poils qui n’arrivent pas à comprendre qu’un peuple, de lecteurs aussi, n’est pas fait que de ses élites. Et quand ces dernières se font trop condescendantes, le bon peuple risque de lui en mettre plein la tête, non mais !
Bon, après, ne portons pas Guillaume Musso au Panthéon des auteurs mais des gens le lisent. C’est donc qu’il doit y avoir quelque chose qui leur plaît (là, je vais faire mon germanopratins mais je me demande si les gens savent lire…). En tout cas, il en faut pour tous, comme le dirait Joseph Vebret. A boucle est bouclée.
Ceci m’amène à mon petit nombril : y a-t-il vraiment quelqu’un qui ait envie de lire ce que j’écris ?
D’accord, faudrait d’abord que je termine un truc, là, bientôt, pour me frotter à nouveau au ring des éditeurs. Mais en fait, la question que je me pose, une fois n’est pas coutume, est « ai-je vraiment quelque chose à dire ? Ai-je un sujet intéressant à traiter, qui me noue les tripes tellement que je ne peux pas faire autrement que de le jeter à la face des lecteurs ? »
D’accord, d’accord, ça fait un peu retour du pleurnichard, surtout après tant de silence, mais si je ne pleurais pas un peu, qui se préoccuperait de mon sort ?
Personne ?
Hé, où êtes-vous ?
Je suis seul ?
ENJOY ! (quand même !)