Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
OU SE RÊVENT LES ETOILES...
OU SE RÊVENT LES ETOILES...
Archives
15 mai 2007

BOOK WARS

book_warsChristophe annonçait il y a peu ses chiffres de ventes d’un livre paru chez Rageot : 3420 !

Dit comme ça, ça ne fait pas bézef. Mais il s’agit d’un livre format poche et de la période de octobre à décembre 2006. D’accord, un livre va fonctionner sur le début de sa parution et il faut plus qu’un excellent bouche-à-oreille pour que les ventes décollent, mieux encore que le bouquin devienne ce que l’on appelle un « sleeper », un succès à long terme. Mais soyons honnêtes, ça ne se joue pas comme cela tous les quatre matins.

Ce qui nous ramène toujours à 2 problèmes autour du marché du livre : le format et les lecteurs.

Le format aujourd’hui, il faut quand même réussir à se le dire, n’est autre que le GRAND format. Ces monstres de l’édition ont envahi les tables et occupent l’espace. C’est dit, c’est prouvé, il suffit de se rendre dans n’importe quelle librairie. Le poche, après une période faste de réussite exemplaire puis de baisse significative, s’est écroulé et a retrouvé ses premiers amours d’habitation : les rayonnages ! En revanche, c’est un bon support de relance pour un auteur qui sort un nouveau titre grand format au même moment. Il faut évidemment que les sorties soient travaillées par les différents éditeurs comme ça l’a été pour LA BRECHE et ZOULOU KINGDOM de Christophe. Et les résultats sont là, réels et satisfaisants.

Les lecteurs sont la variable incontrôlable. Leur nombre n’a pas vraiment augmenté ces dernières années. Il s’est maintenu honnêtement. En revanche, c’est le nombre de livres qui a augmenté. Les chiffres sont effroyables quel que soit le genre, la rentrée littéraire en est le meilleur exemple. Seulement, les lecteurs ne se sont pas démultipliés. D’où un simple problème mathématique : même nombre de lecteurs / plus de livres = moins de ventes par livres, donc moins de droits touchés par les auteurs, CQFD !

C’est là que ça devient effrayant. Mais dans le pays de Descartes où l’écriture a toujours été un passe-temps de riches oisifs qui n’avaient rien d’autre à foutre que de noircir du papier, on ne parle surtout pas de chiffres mes amis. Et l’écriture, c’est pour la gloire !

Je sais que je reviens de façon cyclique sur le thème, quitte à rabâcher les mêmes évidences, mais je dois avouer que cela me préoccupe particulièrement à quelques semaines de la sortie de notre livre LE VILLAGE AUX SEPT CERCUEILS. Sera-t-il visible sur les étals des libraires ? Aura-t-il des articles en presse (des bons tant qu’à faire) ? Parlera-t-on de lui ? Se vendra-t-il ? Ou comme beaucoup fera-t-il son bonhomme de chemin chez des aficionados (de Christophe surtout !) et pourra-t-il de sa belle mort de livre de poche servant la machine de l’édition ?

Seul l’avenir nous le dira.

ENJOY

Publicité
Commentaires
Publicité