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OU SE RÊVENT LES ETOILES...
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1 octobre 2006

De l’excellence

victoire« En d’autres termes : on n’en sait jamais assez »

Orson Scott Card assène la pire vérité qu’il soit. Dans son essai sur le comment écrire de la fiction de l’imaginaire, c’est à chaque page que Card dévoile les méandres du métier d’écrivain et des efforts que demande l’entrée en écriture.

A la lecture de cette phrase assassine, je me suis rappelé des événements pas si lointains que ça. Soyons francs, quand on se met à écrire on pense pouvoir faire mieux que les autres, accoucher du texte qui fera pâlir les autres écrivains et lancera des hordes de lecteurs à vos pieds. Alors, on aligne de la phrase en se disant que l’on en sait toujours assez. Et puis les premiers retours (les vrais, ceux qui peuvent faire mal) vous arrivent comme le boomerang aiguisé du gamin dans MAD MAX 2 et d’où ressortent bien trop souvent des « Mais pourquoi ton perso fait ça ? Qu’est-ce qui justifie son comportement à cet instant ? Au chapitre 2 tu dis que… et au chapitre 12 tu prétends le contraire. Et ton perso… »

Assez ! Assez ! Assez !

Même chose avec un co-auteur ou alors avec un dessinateur de BD à qui vous vous efforcez de pondre un scénario impeccable : « Mais t’es-tu posé la question de… ? Et là, tu t’es demandé si… ? Et là pourquoi ? Et ici pourquoi ? Et pourquoi ? Et pourquoi ?... »

Assez ! Assez ! Assez !

Et là vous montez sur vos ergots. Mais qu’est-ce que c’est que ce co-auteur qui me casse les burnes avec ses précisions à la con ? Mais qu’est-ce que c’est que ce dessinateur qui veut toujours plus ? S’ils étaient si bons, ils les écriraient tout seuls leurs histoires et ils n’auraient pas besoin de moi…

Et là c’est la révélation : ont-ils vraiment besoin de moi ? Je suis qui après tout ?

Et finalement, quand on se penche sur la question, il ne lui manque pas un peu de caractère à ce personnage ? Me suis-je posé les bonnes questions sur ses motivations et sa participation à l’histoire ? Et le background n’aurait-il pas besoin d’être creusé ? Et les interactions entre les personnages sont-elles suffisamment profondes ?

Et si jamais ces deux asticoteurs ne voulaient qu’une chose : faire le meilleur texte possible, créer la meilleure BD, celle que les lecteurs s’arracheraient ?

Et s’ils ne voulaient que l’excellence ?

Alors je me pose devant mon ordinateur avec toutes ces réflexions en tête et je fouille dans mon esprit, je fais des recherches, j’accumule les hypothèses, les confronte, motive mes choix… Putain, mais je bosse !!

« Je suis persuadé que l’éducation d’un bon conteur ne prend jamais fin, car, pour raconter parfaitement une histoire, il faut savoir tout sur tout. » dit encore Card.

On ne saura jamais tout sur tout, mais il faut toujours garder à l’esprit que le lecteur veut vous voir au meilleur de votre forme car il paie pour vous lire, s’investit à vos côtés. Il ne faut pas le décevoir, et surtout il ne faut pas se décevoir soi-même. Il faut croire en l’excellence et tout faire pour s’y retrouver. Tout le monde en sortira gagnant.

Encore de la théorie ! Maintenant, il faudrait s’y mettre. A plus tard alors.

ENJOY

LU

cardCOMMENT ECRIRE DE LA FANTASY ET DE LA SCIENCE-FICTION de Orson Scott Card

Il est de bon ton en France de cracher sur les manuels parlant de techniques d’écriture car en France c’est bien connu, les écrivains tombent d’un arbre en tant pus ou moins mûrs. En attendant, se jeter de temps en temps dans ce genre de livre (anglo-saxons évidemment) ne fait pas de mal. Ca ramène l’ego à sa place, ça rassure car on se dit qu’avec du boulot on pourra atteindre ses objectifs, et puis ça motive. Ce livre de Card, auteur tout de même de LA STRATEGIE ENDER, se mange comme un bon roman. Il donne les bases spécifiques pour tenter d’écrire un bon roman de SF ou de Fantasy, tout en précisant d’entrée qu’écrire de l’Imaginaire, c’est avant tout écrire une bonne histoire, mais aussi d’avoir de bons personnages, un monde cohérent… Bref tout ce qui fait n’importe quel roman de qualité. Le ton n’est jamais condescendant, jamais péremptoire, toujours objectif. Card donne ce qu’il sait, ce qu’il a appris, et propose d’en faire ce que l’on veut. En parallèle, j’ai commencé celui d’Elizabeth George sur ses secrets d’écrivains et malgré les exemples nombreux (son livre ferait moitié moins de pages si on enlevait les extraits de bouquins qui servent d’illustrations au propos) j’ai du mal à la suivre sur son terrain et je ne sors sans véritablement d’interrogation sur mon propre travail. Ce que dit Card a en revanche fait immédiatement écho dans mon esprit et m’a même poussé vers des horizons que je négligeais. Serai-je meilleur ? L’avenir le dira… Peut-être ;-)

VU

prison_break_promo_1PRISON BREAK

J’aime quand je ne suis pas original pour un sou. Cette série américaine a bénéficié d’une pub infernale et il est de bon ton de dire que l’on aime PRISON BREAK. Et bien, je vais être de bon ton. Je démarre la série, certes mais le ton est là, les personnages possèdent une force incroyable. On adhère au processus en marche et la mise en scène est à la hauteur de l’ambition. Bon j’espère que l’on ne s’enfonce pas dans une série sans fin avec des questions qui resteront éternellement ouvertes, mais pour le moment, franchement, je vous encourage à suivre le chemin du condamné.

ENTENDU

stirofechoesSTIR OF ECHOES

Voilà un autre compositeur qui fait vibrer ma corde sensible : James Newton Howard. Il est aussi à l’aise dans les films d’action, mélangeant les thèmes plein d’émotions et ceux qui vous font courir auprès du héros, que dans les films plein de frissons comme ce STIR OF ECHOES (HYPNOSE en français). L’ambiance est installée dès le départ. La douceur des thèmes ne fait que renforcer l’angoisse naissante. Mince alors, encore une BOF pour les moments de stress intense dans mes romans et autres histoires.

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Commentaires
C
Je suis aussi fan de PRISON BREAK !!! J'ai vraiment adoré la 1ière saison (vont-ils réussir ou pas: that is the question!) J'en suis à la 2ième saison (trouvée sur -bip) qui commence tout doucement...
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L
bah, on est tous pareils ! Les critiques des directeurs de collection me mettent invariablement en rogne, dans un premier temps ; et puis après, ça se décante, et je me dis "peut-être qu'il (ou elle) a pas tort, ce(tte) - biiiip- "<br /> Quant à PRISON BREAK, je trouve que ça démarrait très fort, et puis... le soufflet retombe ! Projet d'évasion trop complexe, alambiqué, pas crédible, même si le petit frère est un génie (trop d'impondérables). Cela aurait fait un excellent long métrage ciné, mais là, je sens qu'ils vont tirer sur la corde ad nauseam :-(
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