CARNET DE VACANCES – SAMEDI 21 JUILLET

Une question souvent posée par des scolaires est « Maintenant que t’as publié un livre, t’es riche ? » avec un petit regard avide se disant que finalement, y a peut-être un moyen de se faire du fric sans trop se fouler. Il faut bien répondre. Marc Levy est riche, Anna Gavalda aussi, Amélie Nothomb sans aucun doute mais pour les milliers d’autres c’est plutôt carême.

Donc, à la période des vacances – car, oui, les auteurs ont aussi besoin de vacances car contrairement aux idées reçues, écrire n’est pas un enchaînement de vacances, comme dessiner ou peindre, mais bien souvent une souffrance qui donne même parfois mal à la tête. En même temps, ce n’est pas l’usine à la chaîne, n’exagérons rien – il faut réfléchir à l’endroit de villégiature qui vous permettra de souffler, surtout lorsque votre premier métier n’est pas écrivain. Car oui, petits enfants et plus grands, l’énorme majorité des écrivains pratique un autre métier (un vrai!) pour compléter les à-valoir énormes offerts par les maisons d’édition, sans parler des pourcentages mirobolants.

Pour ma part, le départ est à la conquête de l’Ouest. Oui, la Bretagne mes amis. Et même pas sous la menace ! Bon, n’étant pas complètement fou, c’est dans le Morbihan que j’ai conduit ma voiture (une de location si vous avez suivi mes pérégrinations, et je tiens à dire qu’un Break c’est pas mal pour partir en famille), près de Carnac et Quiberon. La côte d’azur bretonne en gros. D’accord, nous sommes un peu en retrait et pas en front de mer (800 mètres à pieds, ça oblige à faire du sport) et il nous faut prendre la voiture pour nous mêler au gotha bretons (qui a de plus en plus l’accent allemand et anglais d’ailleurs) mais c’est une région vraiment sympa.

Ok, il pleut en Bretagne, je ne le démentirais pas. Mais cette année, il pleut partout. L’avantage en Armorique, c’est que c’est par averse. En tout cas, c’est ce qui nous accueille ce samedi d’arrivée. Un petit crachin pour commencer lorsque nous débarquons les valises, puis un chouia de soleil pendant que nous dégustons les sandwichs prévus de la veille.

Fous que nous sommes, direction la mer. On est comme ça ! Les vacances, ça se mérite et c’est au pas de charge.

Traversée de la lande avec le vent qui nous souhaite la bienvenue. L’occasion de reparler littérature, car si vous voulez la fameuse mèche littéraire au vent, il faut venir ici. C’est un véritable sport national. D’ailleurs, je suis passé chez le coiffeur avant de partir car ça me gênait de ressembler à BHL pendant trois semaines. Alors pas de mèche dans les yeux, mais toute mon attention pour la beauté des lieux.

Parce que c’est beau la Bretagne quand même. Là, nous traversons la lande et sentons déjà les embruns nous recouvrir les carreaux de lunettes. Quelques pas au milieu des dunes et voilà la mer !

Soyons sérieux messieurs, que ce soit en farniente, ou alors pour pêcher un soupçon d’inspiration, il n’y a pas mieux que l’océan. Les rouleaux mousseux s’entremêlant et bataillant pour savoir lequel recouvrirait le sable humide et mouvant. Le bruit des chocs roulant comme un tonnerre permanent. Le vent capturant sable et sel pour vous piqueter le visage… Putain, c’est beau !

Tout ce qu’il faut pour puiser l’émotion à sa racine et se mettre à son ordi pour enfin écrire ce fameux best-seller.

Mais on verra ça demain. Aujourd’hui c’est repos.

ENJOY !

VU

MYSTERE EPISODE 1

Pas de vacances sans saga de l’été. Avec le nouveau made in TF1, on met les pieds dans le plat extraterrestre. Ouais, crient en cœur les amateurs du genre. Bon, on se méfie tout de même vu ce que France 2 avait réussi avec les ZYGS (mais quel nom débile !), téléfilm en 2 parties dont je n’ai pas vu la seconde. Alors, comme on a toujours un peu de temps à perdre sous le soleil breton (surtout le soir), allons-y pour les crop circles de la Une. Je ne peux pas dire que Christophe m’avait aidé sur ce coup-là car le tableau qu’il m’en avait dressé était des plus horribles possibles. Play ! Ca commence pas trop mal avec présentation des différents personnages et installations des prémisses de l’histoire. Tous les poncifs sont là, et certaines scènes sont téléphonées à bloc. On peut reprocher à certains des acteurs d’être abominablement mauvais comme Patrick Bauchau qui a dû se dire que c’était pour la télévision française et qu’il pouvait jouer comme une daube. Sinon, ça reste dans le domaine du correct. Il ne faut évidemment pas s’attendre à une révolution de la SF. On est sur TF1 tout de même.