A TROP EN FAIRE…

A vouloir épater la galerie, on a tendance à trop en faire. J’ai eu le retour sur mon séquencier et l’éditeur a su mettre le doigt sur les défauts majeurs. Ayant trop peur que ce soit mou et peu divertissant, qu’il manque ce petit truc qui fait décoller l’histoire, j’ai tendance à en faire des tonnes. Je rajoute des péripéties ou grossit celles-ci jusqu’à parfois les faire exploser en vol. Les incohérences s’accumulent finalement et rebondissent sur la suite de l’histoire. Le plus gros défaut est de vouloir trop en dire tout de suite et surtout au même moment. Je dois apprendre à me laisser aller, à distiller les informations pour qu’elles n’étouffent pas le lecteur, à donner sa chance aux personnages pour qu’ils aient le temps de vivre l’aventure sans avoir une crise cardiaque en milieu de course.

Il faut donc que j’élague certains endroits, et surtout que je n’en fasse pas des brouettes. Un peu de calme, de sérénité et de retenue ne feront pas de mal. En même temps, c’est assez compliqué à concevoir comme ça car on aimerait que l’ensemble soit d’une densité énorme et que le lecteur en soit submergé. Mais c’est une grave erreur. Il suffit d’ailleurs de lire les pavés pour se rendre compte que l’écrivain prend son temps, installe l’atmosphère, et dépose savamment et prudemment les indices et informations nécessaires à l’histoire.

Il s’agit donc ici de dosage, de bonne mesure. Voilà encore un travail en amont de l’écriture à réfléchir. Mais aussi un travail que l’écriture peut aider à résoudre en partie. Ce qui veut simplement dire que quand faut y aller…

ENJOY